Dessouchage et labourage...

Petite balade l'autre jour pour aller voir le point de vue de l'inspecteur général, parcelle 72. Du carrefour du chevreuil au point de vue, c'est un peu tristoune. Les ventes Bourbon ne sont plus que des parcelles replantées suite à des coupes drastiques qui eurent lieu il y a 30 ans, s'il faut en croire la plaque émaillée qu'on a retrouvée indiquant des travaux de dessouchage et de labourage en 1971-1972, témoin de la politique menée par l'ONF dans ces années-là.

Que reste-t-il des écoguerriers ?

De récentes actions de militants écologistes adeptes de méthodes musclées ont amené les medias à revenir sur la genèse et l'histoire des mouvements écoguerriers.

Un petit groupe se réclamant du mouvement a agi en forêt de Fontainebleau à partir du milieu des années 1990. Je serais bien incapable de refaire leur histoire, mais ils s'en sont chargés eux-mêmes. En se baladant en forêt, on tombe parfois sur les traces qu'ils ont laissées.

 

 

 

 

 

La baraque à Guinet

Lancés dans un grand recensement des maisons forestières (et pourquoi pas ?), nous sommes tombés sur les ruines de la baraque à Guinet, parcelle 782, sur la route du même nom. Vers 1917, le guide Denecourt-Colinet l'indique encore comme but de promenade possible, précisant qu'il s'agissait d'une maisonnette de forme hexagonale que l'on avait fait construire avant la Révolution pour un garde nommé Guinet, chargé de surveiller la garenne des Hautes Plaines. Cela relève peut-être de la légende ! Au début du XXe siècle, la maisonnette sert d'abri aux agents de l'administration forestière.

 

DU raisin d'Amérique partout..

Depuis mon premier post sur la question, fin juillet, je ne peux pas faire un pas dans la forêt sans en voir, du raisin d'Amérique. Mieux, entre Chailly et Barbizon, au milieu des cultures de fleurs et de légumes, une parcelle de raisin d'Amérique dont la régularité laisse penser qu'elle est cultivée ! A cette période, on comprend bien d'où lui vient son nom : il porte de belles grappes de baies très rouges.

La forêt a-t-elle un prix ?

A la suite de la tempête de 1999, une chercheuse a tenté d'évaluer la "perte  des usages récréatifs", ce qui l' a conduit a essayé de mesurer la valeur (monétaire) qu'accordait ses visiteurs à la forêt de Fontainebleau. Enquête de terrain, questionnaire.. C'est un peu ardu, on se demande si cela n'est pas un peu vain, et on rigole doucement en pensant à la tête des gens qu'ont dû faire les gens quand on leur a demandé quel prix ils étaient prêt à payer pour continuer à fréquenter la forêt, et s'ils préféraient payer un droit d'entrée ou un impôt.

Sylvie Scherrer, "Les pertes d'usage récréatifs du patrimoine forestier après les tempêtes de Fontainebleau: le cas de la forêt de FOntainebleau", dans Economie et Statistique, n° 357-358, 2002, disponible en ligne (http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES357I.pdf)