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30/09/2007

Maisons forestières

Juste un avant-goût, car pas trop de temps pour faire la synthèse des trucs que nous avons glanés à droite et à gauche. Au départ tout cela est parti de cette fichue collection de cartes postales et des maisons forestières qu'on y voyait parfois apparaître, dont certaines n'existent plus aujourd'hui.

Maisons forestières en forêt de Fontainebleau
 

13/09/2007

Dessouchage et labourage...

Petite balade l'autre jour pour aller voir le point de vue de l'inspecteur général, parcelle 72. Du carrefour du chevreuil au point de vue, c'est un peu tristoune. Les ventes Bourbon ne sont plus que des parcelles replantées suite à des coupes drastiques qui eurent lieu il y a 30 ans, s'il faut en croire la plaque émaillée qu'on a retrouvée indiquant des travaux de dessouchage et de labourage en 1971-1972, témoin de la politique menée par l'ONF dans ces années-là.

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11/09/2007

La baraque à Guinet

Lancés dans un grand recensement des maisons forestières (et pourquoi pas ?), nous sommes tombés sur les ruines de la baraque à Guinet, parcelle 782, sur la route du même nom. Vers 1917, le guide Denecourt-Colinet l'indique encore comme but de promenade possible, précisant qu'il s'agissait d'une maisonnette de forme hexagonale que l'on avait fait construire avant la Révolution pour un garde nommé Guinet, chargé de surveiller la garenne des Hautes Plaines. Cela relève peut-être de la légende ! Au début du XXe siècle, la maisonnette sert d'abri aux agents de l'administration forestière.

 

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29/10/2006

Les croix de la route Ronde et d'ailleurs

Après la croix du Grand Veneur, voilà que la croix de Vitry vient d’être installée au centre du carrefour (bifurcation entre la N6 et la D138), réaménagé en rond-point.

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Ces aménagements visent à réduire le caractère accidentogène de la route Ronde, la création de giratoires à terre-pleins centraux étant destinée à faire ralentir les conducteurs. On notera que si la croix du Grand Veneur se trouvait bien autrefois au milieu du carrefour, il ne semble pas que cela ait jamais été le cas de celle de Vitry (voir album photos Routes et carrefours)

 

Dans les années 1920-1930, les croix de la route Ronde, qui relevait alors des Eaux et Forêts, étaient déjà un enjeu de sécurité routière. Les accidents se multiplient et les collisions avec les croix ne sont pas rares. Ainsi, la croix de Montmorin (aujourd’hui disparue) est renversée et brisée par un camion automobile dans la nuit du 20 au 21 décembre 1919. On envisage de la réédifier lorsque le socle de grès, qui avait résisté à l'accident, est détruit par un autre véhicule en mars 1920. L'Association des amis de la forêt de Fontainebleau ouvre en 1921 une souscription pour sa restauration, qu'elle interrompt lorsqu'elle comprend que l'administration forestière en accepte le principe mais refuse de voir la croix réinstallée au milieu du carrefour[1]. Le conservateur des Eaux et forêts va même plus loin, puisqu’il donne, le 27 octobre 1921, un avis favorable au déplacement des croix du Grand Veneur, de Saint-Hérem, et d'Augas mais il se heurte à l’opposition de la Commission des sites. Un accident le 15 mars 1925 à la Croix du Grand Veneur, pourtant signalée par des panneaux "Croix, tenir la droite", d'environ 0,80 sur 0,60 m, remet la question à l’ordre du jour. L’opinion semble pourtant hostile au déplacement des croix comme le met en évidence une enquête faite en juillet 1925 par l'Informateur de Fontainebleau auprès de tous les groupements artistiques et touristiques de la région. Les croix sont perçues comme des refuges pour les piétons tentant de traverser les dimanche et jours fériés, et comme un signal anti-collision pour les véhicules au moment d'aborder le carrefour. Un nouvel accident dans la nuit du 15 au 16 août 1926 à la croix du Grand Veneur conduit l'administration des Eaux et forêts à informer de sa volonté de réinstaller la croix en dehors de la route nationale. Mais elle doit s’incliner devant une délibération du Conseil général, le 27 septembre 1926, laquelle maintient les croix pour mieux prévenir les accidents car elles obligent à ralentir la vitesse[2]. La décision bénéficie du soutien de la Fédération des automobiles club de France, mais pas de celui du Touring-club de France ni du Syndicat d'initiative.

 

En novembre 1935, le conservateur des Eaux et forêts reçoit l'aval de sa hiérarchie pour déplacer la Croix de Souvray, suite à un accident qui s’y est déroulé au début de l’année et sur la demande de l'Automobile-Club de l'Ile-de-France, le syndicat d'initiative et les AFF[3]. Mais l’administration forestière, peut-être échaudée, n’a plus la volonté de mener une politique systématique. Elle ne donne pas suite, en 1937, la suggestion de l'Automobile-club de France de déplacer la Table du Grand maître et y fait une réponse très prudente, expliquant que le déplacement ne doit s'envisager qu'avec beaucoup de circonspection "car de nombreux souvenirs s'attachent aux monuments de la forêt"[4]. La Table sera déplacée lors de sa restauration en 1950 sur suggestion émise par le Touring club de France dès 1942 (signalant l'état de la table détruite par un véhicule allemand en 1940 et dont les débris restèrent éparpillés sur et aux alentours du carrefour durant dix ans)[5].

 

Dans les années 1960-1970, la multiplication des accidents et la mise en chantier de nouveaux aménagements routiers se conjuguent pour aboutir au déplacement des croix d’Augas, de Guise, du Grand Veneur et du Grand-maître. Dans le même temps, leur caractère patrimonial est reconnu, suite à l’action vigoureuse du sénateur de Seine-et-Marne, M. Dailly, qui s’appuie sur l’expertise de l’ l'ingénieur principal des Eaux et forêts à Fontainebleau, Gérard Mouton[6]. Leur action aboutit à la désignation, pour chacune des croix de la forêt, de l’administration qui en a la charge (Le ministre des Travaux publics précise, le 26 janvier 1960, que les croix du Grand maître, de Toulouse et de Saint-Hérem relèvent du département, la croix de Franchard de la commune de Fontainebleau, celle d’Augas du ministère des travaux publics, les croix de Guise, Souvray, Grand Veneur, Vitry, Calvaire et Belle-Croix des Eaux et forêts) et à la mise sur pied d’un plan de restauration.

 

 

 

 

 



[1] AD 77, 3344 W 251. En mai 1925, le marquis de Matherel propose encore la restauration de la croix mais essuie un refus poli de l'administration forestière, qui veut bien cependant lui en céder les débris.

[2] AD 77, 3344 W 245.

[3] AD 77, 3344 W 251, dossier Croix de Souvray.

[4] AD 77, 3344 W 245. Dossier Table du Roi

[5] Idem.

[6] AD 77, 3344 W 251, dossier remise des Croix aux Ponts-et-chaussées. Rapports de l'ingénieur Mouton des 6 avril et 8 décembre 1959.

04/12/2005

Réseau, routes et carrefour

Le réseau routier  particulièrement développé qui dessert la forêt de Fontainebleau s'appuie sur les grands axes  (actuelles N 6, N7, N 152) qui convergent vers la ville de Fontainebleau. Reliés par les axes transversaux que représentent la route Ronde et, à l'Ouest,  l'Ancienne route de Bourgogne, ils constituent un maillage essentiel, dont l'importance est soulignée par la présence des tables et des croix qui marquent les principaux carrefours :  Table du roi à la jonction de la route Ronde et de l'ancienne route de Bourgogne ; Table du Grand-maître, Belle Croix, croix du Grand-Veneur,  de Franchard, de Souvray, de Saint-Hérem, du Grand-Maître, et de Montmorin (disparue) sur la route Ronde ; croix de Vitry,  de Toulouse et de Guise sur l'Ancienne route de Bourgogne ;  enfin, croix d'Augas au carrefour des actuelles N 6 et D 116. et Obélisque, au croisement de la N 6 et de la N 152. Le tout est complété par le réseau des routes forestières. Le développement  de leur longueur était estimé à 1560 km par l'administration forestière en 1876 (60 km de routes empierrées et 1500 de routes en terre) et représenteraient aujourd'hui environ 1100 km.  L'aménagement de ce réseau débute avec celui de la route Ronde sous Henri IV et est intensément poursuivi sous Louis XIV. A la fin du règne de Louis XV, le réseau connaît grosso modo sa figure actuelle. La plupart des routes ne furent baptisées qu'en 1835 par l'administration forestière